Noémie :
« Pour moi, créer ce lieu ressource d’entraide à l’autoresponsabilisation s’inscrit dans une continuité évidente avec mes expériences passées et aussi comme un aboutissement. C’est dire combien ce projet est fondamental pour moi, favorise mon développement autant que je l’accompagne …
Ce projet est une nouvelle réponse à ce que je vis de mon humanité, de cette tension entre identité et appartenance, de cette envie de m’engager au service de ce qui nous ressemble, de ce qui nous rassemble toutes et tous sans négliger la singularité de chacun et chacune.
Depuis mon enfance, j’ai visité, parfois essayé, divers canaux qui m’apparaissaient pertinents pour prendre ma place dans l’écosystème humain et transformer ce qui ne me convient pas : poésie, engagement partisan, mouvements contestataires, associations, organisations de développement international, connaissance de soi, méditation, réseaux de solidarité, lectures ou groupes de réflexion, expériences de salariat et découvertes de cultures professionnelles diverses ….
Toutes ces formes m’ont beaucoup apportées et pourtant, je n’y ai pas trouvé ma pleine et entière satisfaction.
C’est en questionnant le sens de toutes ces expériences, de certaines déconvenues, de toutes mes joies, que j’ai découvert ce qui m’anime dans ce projet : permettre à chacun-e, s’il-elle le désire, de prendre sa place, toute sa place, rien que sa place, et s’y épanouir… C’est à dire être une ressource, disponible sans nécessité d’être sollicitée, et construire, mettre à disposition toutes les ressources pour que les personnes volontaires puissent se connaître, prendre conscience de qui elles sont, mettre en lumière des conditionnements, des mécanismes, trouver à leur tour ce qui les animes et s’entraider à le réaliser…
En même temps qu’il est une synthèse, ce projet impulse une nouvelle étape de vie, un changement très concrêt des mes conditions, de mon mode de vie, de mon environnement (je vais vivre sur place et me mettre au service de la dynamique et du lieu) Excitation d’un jeu dont on a choisi les règles avec enthousiasme… et peurs, évidemment, de tout cet inconnu qui se profile… même si je sais qu’il n’est plus ce vide qui fait peur mais un espace riche de potentiels…
Très vite, initier ce projet, l’accompagner dans sa réalisation est devenu une aventure en soi, au delà du résultat attendu, projeté.
La création de l’association en tant que telle a déjà été l’objet de nombreux apprentissages et découvertes, le support d’expériences de l’autoresponsabilisation, de l’autogestion, une occasion de partages et de grandir ensemble….
Le partage de nos enthousiasmes, la confrontation à nos doutes, nos peurs, l’attention portée à accompagner les désirs de chacun-e dans le respect mutuel…. la découverte de soi et d’autres personnes… tout cela constitue d’ores et déjà une expérience singulière, transformatrice et tellement motivante. »
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Rébecca :
« L’étang du possible est une association, un lieu, une démarche, un engagement pour soi, et pour autrui.
Il est le lieu du développement de soi par l’apprentissage, et la mise en pratique de la démarche d’autoresponsabilisation. Il se développe en campagne pour favoriser le lien à la terre et à la nature, et permettre à chacun(e) de se ressourcer, de se nourrir lui-elle même, et (re)trouver et cultiver ses propres richesses intérieures.
Le processus d’autoresponsabilisation n’a pas de fin, ni de forme prédéfinie.
Il est protéiforme, car intrinsèquement lié à la personne.
Il n’a pas de fin, car en constante évolution.
Engagé(e)s dans le processus d’autoresponsabilisation, chacun(e) se fait responsable de sa vie et de son bonheur, pleinement et en conscience. Iel s’engage à se mettre au centre de tout, à (re)connecter avec ses émotions, sensations et sentiments profonds, pour y répondre au mieux.
Des outils spécifiques peuvent aider dans ce processus: cercles d’entraide affective, méditation… mais chacun(e) ajoute les ingrédients qui lui seront bénéfiques.
L’Etang du possible n’ouvre pas un possible, mais une multitude de possibles. Des possibles à inventer, en dehors des systèmes appris, assimilés. Il permet de déconstruire la réalité pour en créer une nouvelle propre à chacun(e), dans un nouveau rapport aux autres. »
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Eric :
« Je suis partie prenante du projet Etang du possible car je pense qu’une société « alternative » à celle d’aujourd’hui est possible.
Un mode de fonctionnement ou le désir et l’envie sont les moteurs de nos potentialités, l’auto-responsabilisation et le respect de l’autre les garants de la qualité de nos relations.
Cette association permet de changer notre regard sur nous-même et sur le monde.
Le changement de paradigme viendra d’une révolution intérieure de chacun d’entre nous, et j’espère que cette association s’inscrira, comme de nombreuses autres initiatives, dans la « re »naissance d’un monde meilleur. »
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